Description
Ahmed Belaid, dit H’medh U’meri (Ahmed Oumeri) – Bandit d’honneur 1911-1947
Dessin : Benjamin Flao
Texte : Jean Pierre Barrel
Tirage très limité 20 exemplaires en noir et blanc + 7 exemplaires uniques augmentés à l’aquarelle par Benjamin Flao
Né dans les monts Djudjura, à Aït Bouaddou dans une famille qui avait perdu 7 des siens dans la lutte contre la conquête française, Ahmed Oumeri prend le maquis au retour de ses expériences en France, d’abord comme travailleur puis indigène dans l’armée française.
Enrôlé pour lutter contre les nazis, Ahmed Oumeri déserte après quelques mois. Cette guerre n’est pas la sienne. Revenu au pays en 1941, il est emprisonné. Après une mutinerie avortée, il réussit son évasion. Il rejoint alors ses montagnes pour lutter, à la manière de ses ancêtres, contre le colonialisme et ses riches serviteurs. Il rançonne les passagers des cars en leur demandant de crier « Vive l’indépendance ! », enlève aux uns et donne aux autres, terrorisant les nantis, particulièrement les serviteurs du pouvoir colonial. Il est décrit comme hors-la-loi par les autorités françaises et pourchassé comme tel.
Bien que proche des militants du Parti du Peuple Algérien dont Hadj Ali Mohend Arezki – l’un de ses plus fidèles compagnons-, Oumeri n’a jamais adhéré au parti. Cela lui a permis, d’agir librement sans se conformer à des idées partisanes et sans être régi par l’éthique d’un combat politique. Oumeri est un bandit d’honneur qui agit comme un électron libre. Pendant 5 années, son activité consiste à racketter les agents de la colonisation, éliminer les caïds tyrans, venir en aide aux malheureux et les venger lorsqu’ils sont pressurés par leurs propres frères agents de l’autorité coloniale. Les sommes ainsi collectées par le groupe rebelle d’Oumeri sont connues au centime près. Les maquisards en conservent un pourcentage pour survivre et venir au secours de leurs familles, distribuent le reste dont une part à la caisse du PPA. Ainsi, tout en gardant sa liberté, Oumeri a été d’une grande utilité pour le parti de Messali.
Quelques temps seulement avant qu’il ne soit trahi par un ami et ne se fasse tuer, il était sur le point de rallier, sous la pression amicale de Krim Belkacem, le groupe qui allait créer l’Organisation Secrète. Les aléas de l’histoire ont voulu qu’Oumeri se fasse tuer le jour même de la création de ladite organisation, le 16 février 1947.
La légende était née et celle-ci fut contée et chantée tout au cours du XXème siècle.
« Tué par celui Qui l’avait surpris Il avait confiance Il en reste son sens Un kabyle émergent Un kabyle le tuant Ahmed Oumeri En étoile, partit. »
Ait Menguellat
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