Sérigraphie de Yaa Asantewaa – dessin de Mathieu Jiro et Thi Kim Thu

30,00

Sérigraphie, signée et numérotée d’après un dessin original de Mathieu Jiro et Thi Kim Thu de Yaa Ansatewaa

Série Révolté-e-s, Rebelles et Hors la Loi.

Format : 30 x 30 cm, 3 couleurs sur papier Fedrigoni Freelife Vellum 260 gr.

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Description

Nous les femmes, le ferons.
Yaa Ansatewaa

Dessin : Mathieu Jiro et Thi Kim Thu
Texte : Marc Uhry

 

Le trône d’or, incarnation de la nation Ashanti n’est plus que le reflet d’une puissance passée, minée par la guerre civile. Une guerre civile bien inutile, quand les européens viennent d’abolir l’esclavage pour le remplacer par la colonisation. Ils sont en train de faire main basse sur l’Afrique, dont toutes les structures sociales et politiques ont été dissoutes par l’épopée guerrière de Shaka Zulu.
Le royaume Ashanti est encerclé par les Britanniques, à l’apogée de l’empire le plus vaste que la Terre ait jamais porté. Les Anglais déferlent à la faveur d’une avance technique, qui hypothèque tout espoir de rivalité ou de résistance. Pourtant, ils sont à cran : au sud du continent, leur guerre contre les paysans néerlandais prend mauvaise tournure. Lorsque les triomphants découvrent leurs failles, ils ont tendance à redoubler de méchanceté : le gouverneur de la Côte-de-l’Or, Frederick Hodgson, réclame leur trône d’or aux princes Ashanti et exile leur roi Ejisuhene. Les notables tardent à s’accorder sur le moyen de faire évader leur roi, ce qui exaspère sa grand-mère, Yaa Ansatewaa, soeur du roi précédent et reine-mère d’Ejisu. Elle les prévient : « Si vous, les hommes d’Ashanti, n’y allez pas, alors nous le ferons. Nous, les femmes, le ferons. J’en appellerai à mes camarades femmes. Nous nous battrons ! Nous nous battrons jusqu’à ce que la dernière des nôtres tombe au champ de bataille. »
Chose dite, chose faite : du haut de ses 60 ans,
Yaa Ansatewaa sort de la pénombre politique et bat le rappel du sursaut Ashanti. Face à la
menace, les colons britanniques du Ghana se regroupent au fort de Kumasi, auquel Yaa Ansatewaa met le siège. D’ordinaire, une poignée de tuniques rouges suffit à briser ces surgissements farfelus d’un trait de mitrailleuse, mais la vieille reine douairière parvient à maintenir le siège. Au bout de longs mois, le gouverneur s’abaisse à envoyer un corps expéditionnaire de 1 400 soldats pour libérer le fort et à en mobiliser 1 200 autres pour traquer les rebelles. Ils finissent par capturer Yaa Ansatewaa et une quinzaine de ses proches conseillers, qui sont tous exilés aux Seychelles, où elle meurt en 1921. Suite à sa défaite, le 1er janvier 1902, l’empire Ashanti est devenu protectorat britannique, mais cinquante-huit ans plus tard, l’étendard de Yaa Ansatewaa est donné au premier lycée de filles du Ghana indépendant.

Mathieu Jiro et Thi Kim Thu vivent à Reims, dessinent parfois à quatre mains dans la revue La Maison qui pue, pour de magnifiques affiches, des pochettes de disques… Avec Pipocolor, ils ont signé une bande dessinée : Varicia nueva et autres histoires, aux Éditions Super Loto. Mais il arrive aussi qu’ils travaillent chacun de leur côté, pour Mathieu Jiro la série Chinh Tri (La boite à bulle), Diable Sucré (Gallimard). Leur travail oscille entre peinture/collage, ligne claire et infographie, au gré des projets et des envies.
Site internet : http://bakemonoproject.blogspot.com

Marc Uhry écrit vraiment bien mais n’a pas voulu que nous parlions plus de lui…

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