Description
Monica la Mitraille
Dessin : Julie Rocheleau
Texte : la Poule Rouge
Monica “ La Mitraille ” Sparvieri est née en 1939 et a grandi dans le quartier appelé Red Light à Montréal.
Ce quartier était réputé pour être un des plus pauvres du Canada avec une grande population de laissés pour compte, des logements insalubres, et aussi, pour être un haut lieu du commerce illicite.
Élevée dès son plus jeune âge par sa grand-mère suite à la perte de sa mère et de quatre de ses frères dans l’incendie de leur maison, Monica doit très tôt aider sa famille à joindre les deux bouts, en volant et en se prostituant, dès l’age de 13 ans.
Elle côtoie rapidement le milieu criminel qui fréquente le Red Light, et se marie avec un perceur de coffres avec qui elle aura deux enfants. Son mari incarcéré, Monica refuse de retourner se prostituer pour subvenir aux besoins de sa famille et décide de rejoindre un gang de braqueurs de banques. Commence pour elle une courte carrière de criminelle.
Surnommée Monica La Mitraille par la presse francophone et Machine Gun Molly par la presse anglophone, Monica est soupçonnée d’avoir participé à plus de vingt braquages de banques, pour un butin estimé à 100 000 dollars.
Elle emmène parfois ses enfants, ce qui lui permet de s’enfuir sans être repérée par la police.
Le 19 septembre 1967, lors d’un braquage, s’engage une courte poursuite qui finira par la mort de Monica, abattue par la police. Elle avait 27 ans.
L’histoire de Monica La Mitraille a inspiré une comédie musicale, un livre et un film. Tous décrivent la spirale de grande pauvreté et de violence qui a amené une jeune fille à devenir une célèbre braqueuse de banque.
En ce qui la concerne, on pourrait citer Bertolt Brecht :
« Il y a pire que braquer une banque : en fonder une. »
Le portrait de Monica la Mitraille est réalisé par Julie Rocheleau, dessinatrice et illustratrice canadienne. Elle a notamment réalisé les dessins de La fille invisible (chez Glénat, 2010), sur la série La colère de Fantomas (3 tomes, chez Dargaud, 2013, 2014 et 2015 et prix Quais du Polar) et la superbe bande dessinée Betty Boob (Casterman, 2017, Prix Bedeis, Prix BD Fnac et Prix des Libraires du Québec).
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