Sérigraphie de Mandrin – dessin de Jean Marc Rochette

30,00

Sérigraphie, signée et numérotée d’après un dessin original de Jean Marc Rochette de Mandrin

Série Révolté-e-s, Rebelles et Hors la Loi.

Format : 30 x 30 cm, 1 passage couleur sur papier Fedrigoni Freelife Vellum 260 gr.

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Description

Mandrin

Dessin : Jean Marc Rochette
Texte : la Poule Rouge

Sa carrière de marcandier (contrebandier) commence avec un conflit avec la Ferme Générale. Mandrin veut se venger des fermiers généraux qu’il tient pour responsables de sa ruine et de la pendaison de son frère Pierre.
La Ferme Générale, créée par Louis XIV était une institution qui avait pour vocation de prendre en charge la recette des impôts indirects, droits de douane, droits d’enregistrement et produits domaniaux. Chaque Ferme Générale avait une grande latitude dans les taxes à imposer, une partie seulement était remise au roi, et les fermiers généraux faisaient fortune. C’est pour cette raison que cette institution était détestée par le peuple.
Voltaire avait eu un mot à ce sujet : « Je vais vous raconter une histoire de brigand : il était une fois un fermier général. J’ai oublié le reste… »
Mandrin faisait de la contrebande de sel, de tabac et d’indiennes (les tissus venant des Indes) produits extrêmement taxés, et les revendait à très bas prix. Mais la Ferme va réagir en interdisant l’achat des produits de contrebande et en punissant sévèrement les contrevenants. Mandrin changera de méthode en vendant ses marchandises aux directeurs des Fermes sous la contrainte et au prix fort. Sa troupe, constituée de paysans et de soldats déserteurs, est une véritable armée de plusieurs centaines d’hommes.
Depuis la Suisse et la Savoie, alors terre étrangère, il mène six campagnes en France de janvier à décembre 1754. Il parcourt alors des centaines de kilomètres à travers le Dauphiné, l’Auvergne, le Languedoc, la Bourgogne et la Franche-Comté.
Sa popularité grandissant, l’armée du Roi Louis XV est appelée en renfort. Dans la nuit du 10 au 11 mai 1755 il est capturé et amené à Valence. Où il est jugé et condamné à la roue le 26 mai 1755.
C’est le début de la légende du bandit justicier se battant contre la malhonnêteté des collecteurs d’impôts. Elle est portée dans tout le pays par une chanson, la Complainte de Mandrin qui était encore chantée dans les écoles il n’y a pas si longtemps.

Nous étions vingt ou trente,
Brigands dans une bande,
Tous habillés de blanc,
A la mode des, vous m’entendez,
Tous habillés de blanc,
A la mode des marchands.
La première volerie,
Que je fis dans ma vie,
C’est d’avoir goupillé,
La bourse d’un, vous m’entendez,
C’est d’avoir goupillé,
La bourse d’un curé.
J’entrai dedans sa chambre,
Mon Dieu, qu’elle était grande,
J’y trouvai mille écus,
Je mis la main, vous m’entendez,
J’y trouvai mille écus,
Je mis la main dessus.
J’entrai dedans une autre,
Mon Dieu, qu’elle était haute,
De robes et de manteaux,
J’en chargeai trois, vous m’entendez,
De robes et de manteaux,
J’en chargeai trois chariots.
Je les portai pour vendre,
A la foire de Hollande,
J’les vendis bon marché,
Ils m’avaient rien, vous m’entendez,
J’les vendis bon marché,
Ils m’avaient rien coûté.
Ces messieurs de Grenoble,
Avec leurs longues robes,
Et leurs bonnets carrés,
M’eurent bientôt, vous m’entendez,
Et leurs bonnets carrés,
M’eurent bientôt jugé.
Ils m’ont jugé à pendre,
Que c’est dur à entendre,
A pendre et étrangler,
Sur la place du, vous m’entendez,
A pendre et étrangler,
Sur la place du marché.
Monté sur la potence,
Je regardai la France,
Je vis mes compagnons,
A l’ombre d’un, vous m’entendez,
Je vis mes compagnons,
A l’ombre d’un buisson.
Compagnons de misère,
Allez dire à ma mère,
Qu’elle ne m’reverra plus,
J’ suis un enfant, vous m’entendez,
Qu’elle ne m’reverra plus,
J’suis un enfant perdu.

Jean-Marc Rochette est un peintre, un sculpteur, un illustrateur et un auteur de bande dessinée français. Né en 1956, Jean-Marc Rochette est, dès 1974, au sommaire d’Actuel, le magazine de la contre-culture. Deux ans plus tard, il fait son entrée à L’Écho des savanes et publie une série d’histoires courtes rassemblées dans Les Dépoteurs de chrysanthèmes. Au début des années 1980, tout en réalisant Edmond le cochon (scénarios de Martin Veyron) et Claudius Vigne, il se lance dans Le Transperceneige, grand récit de science-fiction imaginé par Jacques Lob. Il signe ensuite Requiem blanc, sur un scénario de Benjamin Legrand, avant de s’éloigner de la bande dessinée pour se consacrer à la peinture. Il y revient dans les années 1990, notamment pour prolonger Le Transperceneige dont l’ultime volet est paru en 2015 chez Casterman.
Derniers albums : Ailefroide, Altitude 3954 (Casterman, 2018), Transperceneige Extinctions – Tome 1 (Casterman, 2019) et Le Loup (Casterman, 2019)

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